On se doutait que la mise à l’arrêt impromptue de l’économie allait porter un coup dur à l’économie. Même si l’État a très vite mis en place des aides pour subvenir aux besoins des familles, il s’est peu intéressé aux trésoreries de ses entreprises.
Depuis le début de la reprise il y a quelques semaines, l’ensemble des Français sent que l’économie est poussive, que la relance ne se fait pas aussi aisément qu’elle avait été promise. Le gouvernement doit être au chevet de chaque secteur alors qu’il ne pensait jusque-là ne devoir intervenir que sur certains secteurs-clés, comme l’automobile.
Il y a quelques semaines, Macron a annoncé de nombreuses aides pour ce secteur, garantissant sa bienveillance pour préserver l’emploi. Il a ainsi proposé son aide à Renault en vu d’un plan d’économie de 2 milliards et la levée de fonds pour la relance.
Il n’en fallait pas plus pour que Airbus vienne toquer à la porte de l’Élysée. Malgré une annonce rassurante il y a une dizaine de jours, Guillaume Faury, actuel directeur général d’Airbus, a décidé de préparer ses employés au pire. Dans un communiqué, il parle ouvertement d’un plan de restructuration du groupe avec un impact direct sur l’emploi.
Cet impact, c’est le non-renouvellement des emplois intérimaires, des CDD et autres contrats de courte durée. Un choc pour de nombreux employés qui pensaient pourtant être préservé de ce sort via le chômage économique ou temporaire. Il est également question de recourir à ce type d’arrêt de l’emploi pendant une longue durée. Jusqu’à ce que l’activité retrouve sa stabilité, c’est-à-dire de manière indéfinie.
Enfin, malgré les 15 milliards d’euros promis par l’État, Airbus annonce également le choix de délocaliser une partie de sa production aux Etats-Unis au détriment de Safran et d’autres sous-traitants. Une annonce dont beaucoup s’offusquent qu’elle n’ait été anticipée par l’Élysée en conditionnant son aide à certaines garanties.