Une nouvelle est parue il y a quelques jours. Le géant chinois des télécoms aurait jeté son dévolu sur Strasbourg pour y implanter sa plus grande usine hors de Chine. Une possible arrivée qui divise autant qu’elle intéresse.
Qu’un géant industriel s’intéresse à la France pour implanter une usine est intéressant. On parle beaucoup de manque de compétitivité, mais l’Hexagone séduit encore. Notamment grâce à sa centralité en Europe.
Dans son plan de développement Huawei doit s’internationaliser pour pouvoir répondre à une offre globale, d’où le besoin de décentraliser sa production. C’est également une façon de se dédiaboliser aux yeux du grand public qui le voit souvent comme l’ogre chinois récoltant les données.
A cet égard, l’Allemagne prend actuellement des mesures contre la marque, dans la foulée des Etats-Unis il y a quelques mois.
L’usine prévue devrait s’accompagner d’un investissement massif dans la région, avec à la clé quelque 500 emplois créés dans l’industrie de haute technologie. A cela s’ajoute les emplois indirects dans le transport et la logistique.
Si cela peut faire office de bonne nouvelle, les autorités sont divisées. D’une part, les supporters qui y voient une opportunités. D’autre part les détracteurs qui y voient, eux, les prémisses d’une installation massive de la 5G en France.
L’usine doit en effet produire des bornes 5G pour le déploiement de cette technologie. Une technologie déjà présente dans une vingtaine de pays et qui est prévue dans une trentaine d’autres.
Dans les différents communiqués qui ont été diffusés, les autorités locales se veulent assez dures et redoutent qu’il y ait un « impact sur la santé » de cette implantation. Cependant, l’Euro métropole se veut plus prudente et ne lie pas directement la fabrication à l’utilisation. Une façon de ménager la chèvre et le chou.