De 2017 à 2019, le nombre d’espaces de coworking en France a triplé passant de 600 à plus de 1700 sites. Depuis lors, l’aventure du co-travail français a connu une explosion du nombre de sites, notamment à Paris. Sur les 3 milliers (environ) dénombrés dans l’Hexagone, la capitale en compte désormais plus de 500. Classée parmi les 10 meilleures villes startups au monde, Paris est désormais considérée comme l’un des plus grands marchés d’espaces de bureaux flexibles en Europe.
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C’est en 2008 que s’ouvre à Paris, La Cantine, premier espace de coworking de France. 7 ans plus tard, l’on dénombre 360 espaces de coworking dans toute la France. C’est du moins ce que nous rapporte l’entreprise Ubiq (anciennement dénommée Bureaux A Partager) créée en 2012.
Un nombre croissant d’espaces de coworking dans l’Hexagone
Une étude réalisée par la plateforme Ubiq indique qu’en 2021, il y avait 2787 espaces de coworking en France, soit une augmentation de 60% par rapport à 2019. Paris se taille la part du lion tandis qu’on dénombre plus ou moins 125 espaces de travail à Bordeaux, à Lyon, à Lille et à Marseille. Le marché du coworking est dominé par 4 acteurs principaux qui totalisent à eux seuls 302.000 m2. Ce sont notamment Spaces avec 53.500 m2, Wojo avec 55.000 m2, Morning avec 63.000 m2 et We Work avec 130.000 m2.
Une demande accrue en espace de coworking en France
Bien que l’intérêt pour les espaces flexibles en France ait diminué tout au long de 2020, comme sur de nombreux marchés européens, 2021 a vu une recrudescence de la demande. Car de plus en plus d’entreprises privilégient désormais l’agilité au sein des bureaux. En France, la demande d’espaces de coworking a dépassé les niveaux pré-Covid en 2021 (+ 1 %). Cette augmentation de la demande provient d’une augmentation du nombre de start-ups en France ainsi que du nombre croissant de grands utilisateurs se servant des espaces de travail flexibles pour se concentrer davantage sur le bien-être des employés.
Coworking en France : Une prédominance du marché parisien
En termes d’offre, Paris se classe au quatrième rang mondial parmi les autres villes. Ce qui montre à quel point la ville est en plein essor pour le coworking. En effet, de plus en plus de propriétaires d’entreprise choisissent chaque année des bureaux flexibles au lieu des baux traditionnels. Rien qu’à Paris, on dénombrait 409 espaces de coworking disponibles fin 2019 contre 502 en 2021.
Paris concentrait en 2021 la grande majorité des espaces de coworking. La Région d’Île de France comptait pour 34% des espaces de coworking, dont 18% rien que dans la capitale. En dehors de Paris, les villes les mieux fournies sont par ordre croissant Nantes (2,5%), Lille (4,2%), Bordeaux (4,5%), Lyon (4,7%) et Marseille (5%).
Une offre croissante dans les régions
Les régions voient un nombre grandissant d’espaces de coworking. En 2019, Paris concentrait à elle seule 23% des espaces de coworking. En 2021, cette part est passée à 18% à cause du nombre croissant d’espaces de coworking en région. Certains acteurs ont d’ailleurs compris l’intérêt de développer des espaces de coworking en dehors de la capitale. C’est notamment le cas du groupe IWG qui parmi ses 284 espaces, compte 249 espaces en région.
Paris a longtemps été le cœur des espaces flexibles en France, mais la pandémie commence à remodeler le paysage. Paris représentait 57 % de la demande totale avant la pandémie, mais cette part est tombée à 50 % en 2021. Et les spécialistes s’attendent à ce qu’elle continue de baisser en 2022. Car de plus en plus d’entreprises tirent parti des bureaux régionaux pour augmenter leur offre de travail flexible.
Coworking en France : L’émergence des bureaux fermés
Si à son origine, le coworking était surtout basé sur des postes nomades, la tendance est désormais à la sédentarisation. En France, seuls 12% des espaces de coworking sont désormais des open spaces. Environ 88% des espaces de coworking sont désormais des bureaux privatifs fermés. Cette tendance répond aux besoins des entreprises de permettre à leurs employés de collaborer efficacement en télétravail. 53 % des salariés ressentent une gène du fait du bruit et des nuisances sonores sur leur lieu de travail. L’objectif est donc d’éviter ce type d’inconfort sur le lieu de travail. En coworking, les bureaux privatifs fermés permettent notamment aux salariés de se prémunir du bruit de l’open space. Ils permettent aussi aux salariés télétravailleurs de s’affranchir des distractions de leurs domiciles.
Dynamisée par les confinements dus à la crise du COVID-19, le télétravail gagne de plus en plus de terrain. L’enjeu est de pouvoir en profiter pour maintenir; voire booster, la productivité des salariés. L’enjeu, c’est aussi d’attirer de jeunes talents peu captivés par les bureaux traditionnels. Le bénéfice pour les grandes entreprises, c’est aussi d’éviter les 25% d’immobilier de bureau loués mais non utilisés.
75% de coworking dans les tiers-lieux
Une chose est certaine : la réalité des tiers-lieux n’est clairement pas celle du coworking. Dans son dossier de presse intitulé « L’Etat engagé auprès des tiers-lieux », l’Agence Nationale de la Cohésion des territoires révèle que les 2500 tiers-lieux dénombrés en 2021 cumulent un chiffre d’affaires de 248 milliards d’euros et font du coworking à 75%.
Au moins 4 sous-catégories en matière de co-travail en france
Par espace de coworking ou de co-travail, il faut entendre espace de travail partagé. Moult entreprises et professionnels indépendants y louent des bureaux équipés. Notez qu’un espace de travail partagé se divise en 4 sous-catégories, voire plus. Ce sont les :
- zones de co-travail ou coworking : il s’agit d’espaces de bureau que se partagent plusieurs personnes, particuliers et entreprises;
- télécentres : ce sont des espaces publics où l’accès à internet et le matériel informatique sont mis au service de travailleurs indépendants ou de salariés qui les fréquentent;
- centres d’affaires : il s’agit là d’immeubles de bureau qui accueillent les professionnels et les entreprises dans le cadre de leurs congrès, séminaires et autres rassemblements événementiels;
- incubateurs : Ce sont des cadres professionnels dont la mission est de soutenir les porteurs de projets innovants et d’assister à la création d’entreprises prometteuses.
Cependant l’espace de coworking est régulièrement confondu avec le bureau partagé encore appelé zone de coworking.