Le secteur sidérurgique français, confronté à d’importantes mutations, se trouve à un carrefour critique avec le dossier d’Ascometal. Cette entreprise, au cœur de l’industrie de l’acier en France, a récemment informé du progrès dans son processus de cession. Nous avons le plaisir d’annoncer que toutes les entités de notre groupe ont reçu des propositions de reprise, marquant potentiellement une étape décisive dans notre quête de stabilité et de croissance futures.
Une valse d’offres au cœur du redressement d’ascometal
À l’amorce d’un nouvel élan pour Ascometal, nous observons avec intérêt les dynamiques se dessiner autour de nos cinq sites industriels stratégiques, emploiant près de 1200 collaborateurs. Le contexte était loin d’être serein : placé en redressement judiciaire depuis fin mars 2024, notre groupe a vu émerger plusieurs repreneurs potentiels, dessinant ainsi de nouvelles perspectives pour l’avenir de nos sites et de nos salariés.
L’intérêt manifesté par divers acteurs, notamment Acciaierie Venete, pour un segment clé de notre activité, le « cluster automobile », témoigne de la qualité et du potentiel de nos infrastructures et de nos équipes. Ce renouveau d’intérêt, après un bref retrait, de la part d’un sidérurgiste italien renommé souligne la valeur ajoutée que nos sites de Lorraine et au Marais (Loire) représentent. La direction accueille cette avancée comme une reconnaissance du savoir-faire d’Ascometal et de sa place dans le secteur de l’acier spécial.
Toutefois, ces offres s’accompagnent de conditions suspensives, soulignant l’importance cruciale des semaines à venir. Elles seront décisives non seulement pour lever ces conditions mais aussi pour améliorer l’attractivité et la compétitivité de ces propositions. Cela nécessitera un effort concerté pour répondre aux défis financiers et continuer les investissements dans notre outil industriel, en naviguant dans un marché européen de l’acier en pleine tourmente.
Les sites d’ascometal : un avenir en gestation
Les cinq sites d’Ascometal, chacun avec ses spécificités et sa contribution unique à notre écosystème industriel, sont au cœur de cette phase de transition. Les offres de reprise révèlent non seulement l’intérêt pour notre capacité de production d’aciers spéciaux de petits diamètres mais aussi pour notre expertise dans la recherche et développement à travers le Creas à Hagondange.
L’usine de Fos-sur-Mer et ses 330 employés sont envisagés pour une reprise innovante par les salariés eux-mêmes, appuyée par une proposition externe de l’industriel italien Marcegaglia. Ce dernier, tout en se concentrant sur une partie des activités et des effectifs, ouvre une nouvelle page pour le site, en lien avec le dynamisme entrepreneurial local.
Quant à notre site de Dunkerque, qui compte 170 employés, c’est l’espagnol Sidenor qui s’est positionné pour en reprendre l’activité. Ce potentiel repreneur, ayant déjà manifesté son intérêt en 2017 pour l’ensemble du groupe, propose également de reprendre le site de Custines, créant ainsi une situation de concurrence directe avec l’offre d’Acciaierie Venete
Cette période de propositions et de négociations est cruciale; elle représente une opportunité de revalorisation et de réorientation stratégique pour notre groupe. La possibilité d’un redressement productif s’inscrit dans une volonté plus large de revitalisation industrielle à travers la France, comparable à des initiatives de soutien aux entreprises dans d’autres régions en quête de dynamisme économique.
Les défis et les perspectives
La phase que traverse actuellement Ascometal n’est pas seulement révélatrice des difficultés propres à l’industrie sidérurgique française mais aussi des opportunités de transformation et d’adaptation. L’impératif de continuer à investir dans nos capacités productives, de maintenir l’innovation et d’assurer une gestion prévoyante des ressources humaines et matérielles nous oblige à une remise en question constante.
C’est dans cette optique que les offres de reprise seront scrutées et potentiellement améliorées, avec l’objectif de garantir non seulement la continuité opérationnelle de nos sites mais aussi le maintien de l’emploi et le développement de compétences en phase avec les exigences du marché.
Le tableau suivant synthétise les propositions reçues pour chaque site, illustrant la diversité des projets et des acteurs impliqués, ainsi que le potentiel de synergies et d’innovations à réaliser dans le cadre des reprises envisagées :
| Site | Emplacement | Nombre d’employés | Potentiel Repris |
|---|---|---|---|
| Hagondange | Moselle | 700 (cluster automobile) | Acciaierie Venete |
| Le Marais | Loire | Inclus dans le cluster | Acciaierie Venete |
| Fos-sur-Mer | Bouches-du-Rhône | 330 | Marcegaglia / Projet de reprise par les salariés |
| Dunkerque | Nord | 170 | Sidenor |
| Custines | Meurthe-et-Moselle | Non spécifié | Offre conflictuelle entre Acciaierie Venete et Sidenor |
Ainsi, dans la contemplation de ces données et des défis à surmonter, nous demeurons optimistes quant à la capacité d’Ascometal à naviguer dans cette période complexe. Les décisions à venir, sous le regard attentif de la justice et le soutien des acteurs économiques et politiques, dicteront le futur de notre groupe et, par extension, contribueront au paysage industriel sidérurgique français.
Avancer vers un futur prometteur
Dans ce processus de repositionnement, notre capacité à nous adapter, à innover et à valoriser notre patrimoine industriel et humain sera décisive. Les propositions de reprise pour Ascometal représentent bien plus qu’une transaction financière ; elles constituent une ouverture vers des trajectoires de développement durable, de sécurisation des emplois et de renforcement de notre compétitivité sur le marché international de l’acier.
En nous engageant dans ces négociations avec une vision claire de nos objectifs et une détermination à poursuivre nos ambitions d’excellence industrielle, nous posons les bases d’un avenir enrichissant pour tous les acteurs d’Ascometal et, au-delà, pour l’industrie sidérurgique en France et en Europe.
