Une chute d’activité moins forte que prévue

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En annonçant un confinement en novembre il y a quelques semaines, le gouvernement avait fait ses calculs et anticipé une baisse d’activité de l’ordre de 20 %. Il ressort des derniers chiffres que la baisse serait aux alentours des 12 %, une bonne nouvelle.

Pour rappel, la baisse du PIB sur la période printanière, lors du premier confinement, fut de 31 %. Le recul semble donc nettement moins fort et l’activité ne s’écroule pas autant que  craint.

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La baisse d’activité en novembre est moins importante que prévue

Il existe plusieurs raisons à cela. Tout d’abord, il n’y a plus d’effet de surprise. Les entreprises savent à quoi s’attendre et ont déjà pris des mesures pour que tout le monde puisse continuer à travailler. Par exemple avec une meilleure mobilité au sein des entreprises, une généralisation du télétravail, etc. Le matériel pour cela est d’ailleurs déjà dans les entreprises. Il n’y a donc plus de période d’attente pour se faire livrer le nécessaire.

Le discours évoluant du gouvernement avait d’ailleurs mis la puce à l’oreille de nombreux chefs d’entreprise. Les fermetures, cette fois-ci, n’ont été qu’une demi-surprise avec comme principale préoccupation l’ampleur de la mesure plutôt que de savoir si elle serait appliquée.

A cela s’ajoute que tout le monde est censé continuer à travailler, sur site ou à domicile, à moins d’être employé dans une entreprise fermée par le gouvernement. Et cela se ressent sur la mobilité des travailleurs, dont l’indice a moins baissé qu’en mars.

Enfin, des secteurs d’activité stratégiques ont été épargnés. Le BTP est un pourvoyeur d’emploi et un gros producteur de richesse. Or, celui-ci tourne à 95 % de son activité normale. Idem pour l’industrie dont le taux tourne autour de 90 % puisque les ressources des chaînes de production continuent d’arriver.

Au final, la chute sur l’année devrait tourner autour de 9 à 10 %.