La descente aux enfers du groupe hôtelier Accor n’en finit plus. Mis à mal par l’arrêt brutal du secteur du tourisme, le groupe doit maintenant sortir du CAC 40 et laisser sa place historique.
Historique est le mot, car le groupe Accor est présent dans le Cac 40 depuis sa création en 1987. Autant dire qu’il s’agit là d’une situation jamais vécue pour le mastodonte du tourisme. C’est aussi la preuve du poids qu’a eu le coronavirus sur le secteur du tourisme. Un secteur qui n’a pas pu récupérer ses pertes lors de la saison estivale et qui ne voit pas d’amélioration avant 2021.
Les chiffre sont d’ailleurs là. Le groupe dirigé par Sébastien Bazin accuse 1,5 milliard d’euros de perte nette au premier semestre. Le revenu par chambre a baissé de quelque 60 % et le nombre de touristes prévus a été divisé par 3,5 (de 1,4 milliard en 2019 à 400 millions en 2020).
Aucune des branches du groupe n’est épargnée, même si certaines s’en sortent mieux que d’autres. En effet, Accor regroupe de très grands noms comme Sofitel, Grand Mercure ou encore Pullman dont les marges sont plus importantes et drainent une clientèle d’affaires ; et est actif dans des pays qui n’ont pas nécessairement confiné. Néanmoins, cela ne rattrape pas les pertes et la mise en chômage économique de très nombreux hôtels.
Lundi dernier, Accor est sorti du Cac et sa capitalisation boursière faisait pâle figure. Côté à 5,7 milliards, moitié moins qu’au début de l’année.
Toutefois, la lueur brille au bout du tunnel, même si celui-ci est particulièrement long. En effet, l’action d’Accor est toujours très attractive. Près de 37 millions d’euros sont échangés chaque jour sur le titre.
Preuve que le public n’attend qu’une chose, de retourner dans les hôtels.