Greenpeace souhaite un ISF Climatique

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L’impôt sur la fortune a fait couler beaucoup d’encre et a toujours été un clivage politique permettant aux candidats à la présidence de se positionner. Greenpeace plaide aujourd’hui pour un ISF climatique pour taxer les plus riches.

Avant toute chose, ne taxe carbone avait déjà été tentée par le gouvernement. Mais sa mise en application avait fait long feu suite aux manifestations des gilets jaunes. Il s’agissait là d’une première tentative pour passer à une fiscalité où le facteur environnement était pris en compte. A l’époque, la taxe s’élevait à 44,6 euros par équivalent de tonne CO2 sur l’année.

Greenpeace prône pour un ISF prenant en compte l’empreinte carbone des plus riches

Ce que souligne Greenpeace dans un rapport, c’est la disparité au niveau de l’empreinte carbone entre les plus riches et les moins fortunés. Ce qui s’explique entre autres par le train de vie. Par exemple, on part plus souvent en avion et vers des destinations exotiques quand on est riche, ce qui laisse une empreinte plus forte. Greenpeace avance une empreinte carbone 66 fois plus importante entre le 1 % le plus riche et les 10 % les plus pauvres. Et cette disparité devrait être taxée.

Pour faire passer cette nouvelle taxation, Greenpeace suggère d’introduire une composante carbone dans le calcul de l’ISF. Sans pour autant toucher aux personnes soumises à l’ISF. Ainsi, le plancher pour être imposable à l’ISF serait toujours de 1,3 million d’euros.

Au niveau des recettes, Greenpeace avant le chiffre de 4,3 milliards d’euros. Ce montant est calculé sur base du montant de 44,6€ évoqué plus haut multiplié par les 97 millions de tonne CO2eq imputables au patrimoine financier assujetti à l’ISF. Un montant qui viendrait s’ajouter aux 10 milliards que rapportent déjà l’ISF.

En conclusion, la composante carbone de l’ISF ne serait pas intégrée au calcul, mais s’ajouterait à celle-ci pour faire gonfler les recettes.