En dépit d’un rapport sur l’emploi américain semant la confusion, les indices de la place financière new-yorkaise ont poursuivi leur ascension. Nous avons assisté à un retournement de tendance à Wall Street où, malgré des données initialement perçues comme mitigées, les principaux indices ont clôturé en territoire positif. Le S&P 500 s’est octroyé une progression de 0,40%, tandis que le Dow Jones et le Nasdaq ont grimpé respectivement de 0,37% et 0,45%.
La résilience de Wall Street face à des chiffres de l’emploi contrastés
L’emploi aux États-Unis a livré des chiffres robustes, contredisant les attentes d’une certaine modération qui aurait pu donner plus de latitude à la Réserve Fédérale pour assouplir sa politique monétaire l’année suivante. Nous observons que le nombre de postes non-agricoles créés en novembre s’élève à 199.000, surpassant les prévisions tablant sur 180.000, et s’inscrit en hausse par rapport à la période antérieure. Un élan optimiste se dévoile, éloignant le risque d’une récession économique sévère.
Un taux de chômage américain en recul
Le taux de chômage aux USA a décliné à 3,7% pour le mois de novembre, un résultat inférieur aux 3,9% attendus par les consensus. Ce recul est d’autant plus significatif qu’il marque une baisse par rapport à l’indicateur d’octobre. Les secteurs tel que les soins de santé et le gouvernemental ont signalé une croissance de l’emploi, tout comme l’industrie manufacturière, bénéficiant du retour des travailleurs après une grève majeure.
Une évolution sectorielle de l’emploi
En parallèle, l’emploi manufacturier a enregistré une hausse de 28.000 postes, et l’emploi dans le commerce de détail a vu une décroissance. Le rapport souligne une stabilité du taux de participation à la force de travail, se maintenant à 62,8%. S’agissant des salaires, le revenu horaire moyen a progressé légèrement au-delà des anticipations, affichant une croissance de 0,4% sur un mois et de 4% sur un an.
Recul de la pression inflationniste et optimisme des consommateurs américains
Le sentiment des consommateurs, tel que mesuré par l’Université du Michigan, s’est révélé considérablement supérieur aux prévisions, avec un indice préliminaire en décembre se positionnant à 69,4 contre 61,6 attendu. Nous constatons aussi une réduction des anticipations inflationnistes, un facteur favorable pour le moral des consommateurs et la confiance économique.
Les révisions des données de l’emploi et l’indice du sentiment des consommateurs
Il est important de noter que les chiffres de l’emploi de septembre et octobre ont été réajustés, avec un total combiné inférieur de 35.000 par rapport aux annonces antérieures.
Des indicateurs de marché aux implications diverses
En scrutant les indicateurs de marché, nous notons un regain pour le brut WTI qui s’est apprécié de 3% ainsi qu’une légère hausse de l’indice dollar. Le spectre obligataire offre également un panorama intéressant avec des rendements en fluctuation qui méritent notre attention. Les T-Bonds à 2 ans s’affichent à 4,69%, tandis que ceux sur 10 et 30 ans s’établissent respectivement à 4,23% et 4,32%.
La performance des entreprises cotées en bourse
Nous avons été témoins de mouvements notables parmi les valeurs cotées, avec Broadcom qui, malgré une croissance contenue, a dépassé le consensus de profits. La société a également fait le point sur son acquisition récente de VMware, annonçant une prévision de chiffre d’affaires annuel légèrement en dessous des attentes. À l’opposé, Lululemon, fraîchement inclus à l’indice S&P 500, a publié des résultats trimestriels solides, quoique accompagnés de projections prudentes pour l’avenir.
Taiwan Semiconductor, Nvidia et d’autres acteurs de l’industrie technologique
Taiwan Semiconductor a signalé un recul de son chiffre d’affaires en novembre, en dépit de prédictions positives pour des entreprises telles que Nvidia et AMD dans le domaine des puces d’intelligence artificielle. D’autre part, DocuSign a affiché des résultats trimestriels rassurants, tout comme The Cooper Companies dans le secteur de l’ophtalmologie. Microsoft, pour sa part, s’est vu sous le regard scrutateur du régulateur britannique, la CMA, concernant son partenariat avec le développeur de ChatGPT, OpenAI.
En somme, nous avons assisté à une séance qui pourrait être qualifiée de paradoxale, la vigueur de Wall Street dénotant avec un rapport sur l’emploi pouvant prêter à interprétations diverses. Ces données économiques contrastées ne semblent cependant pas ébranler la confiance des investisseurs qui restent optimistes quant à la capacité de l’économie américaine à naviguer en des eaux turbulentes sans subir de dommages sévères.