Cette semaine n’a pas forcément été la meilleure de l’année pour Tesla. Si le géant américain peut se targuer de plusieurs succès, il a aussi vécu un gros revers.
Si Tesla bénéficie qu’un monopole sur le marché de l’automobile électrique aux Etats-Unis, mais aussi dans le monde, des concurrents apparaissent. Il y a bien sûr les constructeurs historiques qui lancent leurs propres modèles avec plus ou moins de succès. D’autres constructeurs comme Fisker essaient également de percer.
Mais la plus grosse menace pour Tesla actuellement est peut-être bien l’alliance qui vient de se forger entre General Motors et Nikola. Une alliance dans laquelle GM développe et produit le véhicule de la start-up en échange de 11 % du capital.
Un partenariat qui devrait être avantageux pour les deux parties. En effet, Nikola développe de nombreux projets dans le domaine de la mobilité électrique. Des voitures, des pick-up (dont el Badger qui est à la base du partenariat), des camions, etc. Mais il ne dispose d’aucun moyen de production. GM, quant à lui, possède cette image de vieille Amérique polluante. Une image dont le groupe de Détroit aimerait se séparer ; d’où la mise en production de la Badger dans ses infrastructures.
GM garde également un œil sur les bénéfices financiers. Sa prise de participation est évaluée à 2 milliards et devrait être rentabilisée rapidement. En effet, GM annonce 4 milliards de dollars de retombées pour son groupe.
Tesla, de son côté, devrait mal vivre ce nouveau chapitre puisqu’il voit apparaître du jour au lendemain un concurrent sérieux et capable de produire en masse à court terme. La Bourse ne s’y est d’ailleurs pas trompée puisque l’action a perdu 15 % de sa valeur dans la foulée, tandis que Nikola prenait 37 % au passage.