Il n’y a pas à dire, la période est historique. Jamais il n’y avait eu de telle situation et malgré les efforts du gouvernement, l’économie se replie.
Certes, il y a eu des aides, des subventions. L’Etat garantit des prêts pour soutenir les entreprises et a mis un vaste dispositif de chômage temporaire en place. Mais au fil du temps, cela ressemble tout de même à un plâtre sur une jambe de bois. Car l’économie est bel et bien en souffrance.
Le premier trimestre a ainsi vu disparaître près de 497.000 emplois suite aux mesures de confinement et de fermeture des commerces non essentiels. La chute est moins brutale au second semestre. Ce sont environ 120.000 emplois qui auront disparu. Une chute certes, mais il ne faut pas oublier qu’une bonne partie du trimestre s’est déroulé avec une reprise des différents secteurs économiques.
Il faudra tout de même souligner deux points.
Premièrement, les mesures de chômage partiel mises en place ont eu un rôle positif réel. Les entreprises y ont eu recours pour soulager leurs trésoreries en reportant les charges sur l’Etat. Mais la mesure se veut temporaire et les conditions d’octroi se resserrent, ce qui découragera le recours à cette mesure. Deuxièmement, malgré les nombreuses pertes d’emploi enregistrées au premier semestre, des chiffres positifs ressortent du dernier rapport de l’Insee.
Le BTP recommence à créer des emplois après avoir retrouvé son niveau d’activité et devrait retrouver son niveau d’avant la crise. Idem pour les chiffres de l’intérim. Après une chute de 300.000 missions, 110.000 ont été recréées. Un autre signal encourageant. Enfin, le licenciement dans le privé est actuellement très faible, 0,6 %, un chiffre présageant là aussi d’une stabilisation.