KLM, second sauvetage dans l’aéronautique

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IL y a un peu plus d’un mois, le gouvernement français annonçait qu’il allait libérer plusieurs milliards d’aides pour les entreprises en difficulté. Cela devait prendre la forme d’aide à la trésorerie, mais aussi de garanties sur des financements.

L’Union européenne avait également pris ses dispositions pour assurer les États de son aide le moment venu. Après Air France, c’est autour de KLM de recevoir le feu vert de la Commission européenne pour être sauvé.

Une aide conditionnée

L’aide en question, qui est arrivée la semaine dernière, est d’un montant de 3,4 milliards d’euros. Les Pays-Bas amènent 1 milliard en prêt direct et garantissent 90 % des 2,4 milliards à emprunter auprès des banques. Une somme qui se rajoute aux 7 milliards déjà consentis par la France à l’autre compagnie du groupe, Air France.

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La compagnie aérienne KLM recevra, elle aussi, une aide étatique

Au total, Air France-KLM aura donc reçu 10,4 milliards d’euros en aides d’État, ce qui est, jusqu’à aujourd’hui, la plus grosse aide accordée au secteur aéronautique.

KLM est le second employeur privé des Pays-Bas. Il emploie près de 36.000 personnes. Son sauvetage est donc un réel enjeu pour l’économie batave. Un fait souligné dans le rapport de la Commission et qui explique en bonne partie le feu vert accordé.

Un enjeu de taille

Cette aide est assortie de conditions. La compagnie doit ainsi s’engager dans un plan de développement durable et accepter des engagements économiques.

C’est ainsi que le gouvernement hollandais a demandé à la compagnie de réduire ses émissions de CO2. De même, il a été demandé de diminué le nombre de vols de nuit à Schipol, l’aéroport d’Amsterdam. Le nombre de vol devrait baisser de 32.000 à 25.000 vols par an, dans l’optique de contenter le voisinage.

Enfin, le plan de restructuration devra être soumis au gouvernement.