Cadre : une fonction aux contours peu définis

profession cadre

Être cadre d’entreprise a longtemps été un objectif de carrière pour nombre de personnes. La fonction attestait d’un certain statut dans l’entreprise, mais également dans la vie privée ainsi qu’une reconnaissance de l’employeur. Pourtant, la fonction perd de son aura.

Une évolution de la hiérarchie

Jusque dans les années 2000, les grosses sociétés, principalement, possédaient une hiérarchie très stricte. Elle favorisait la création de postes de cadres. Cependant, les entreprises abandonnent de plus en plus les hiérarchie pyramidale, leur préférant des structures plus fluides.

C’est ainsi que de nombreux employés non-cadres sont aujourd’hui conviés dans la prise de décision. En particulier dans les petites structures. Ce changement se fait au profit d’experts hors hiérarichie et de managers non-cadres. Pourtant, on recense plus de 4 millions de cadres en France, une véritable explosion du chiffre depuis 1993.

La fonction perd pourtant de son attrait, car les avantages liés à la fonction ne sont plus nécessairement en lien avec les risques et responsabilités.

La profession de cadre perd de son prestige avec l’avènement de nouvelles hiérarchies d’entreprise

En effet, autrefois, les entreprises utilisaient des barèmes pour rémunérer leurs employés. Le cadre ressortant d’un barème différent des autres employés. Mais aujourd’hui, si une entreprise veut être concurrentielle et attirer les talents, elle doit pouvoir proposer des rémunérations attractives quitte à offrir davantage à un non-cadre expert dans son domaine.

Il en va de même pour la fonction exercée. En devenant cadre, on fait bien plus qu’encadrer des collaborateurs. C’est une des tâches qui leur est demandée, mais elle fait partie d’un panel de tâches. Certains trouveront donc moins de prestige dans la fonction qu’autrefois.

Cela dit, la fonction de cadre a encore de beaux jours devant elle. En effet, beaucoup de structures continuent de percevoir la répartition des tâches entre les décisionnaires et les exécutants, c’est-à-dire entre cadres et employés.