Tout le monde n’est pas égal devant le chômage économique et les fermetures forcées. Avec le secteur de la restauration, celui de l’industrie paie un lourd tribut. Emmanuel Macron s’en rend compte et c’est aussi la raison de son annonce d’un plan de soutien à la filière automobile
L’automobile, un secteur sinistré
Le secteur automobile est l’un des fleurons de l’industrie française avec plusieurs grandes marques et un réel savoir-faire. Mais ces dernières années, la nécessité de rationaliser et optimiser la chaîne de production et la pression d’une transition énergétique ont mis à mal le secteur.

Déjà sous pression, certains constructeurs envisageaient dès le début de l’année de revoir leur chaîne de production. Un pas qu’ils n’ont pas hésité à franchir à l’instar de Renault récemment avec le Covid-19 comme catalyseur
Préserver sa capacité à produire
La peur au sommet de l’État est de voir son industrie s’étioler comme dans d’autres pays. Le modèle à suivre est clairement celui de l’Allemagne qui conserve une industrie importante avec un fort tissu de PME.
A noter qu’en France, l’ensemble de la filière automobile, depuis la production jusqu’au permis de conduire, emploie près d’un million de personnes. Hors de question pour Bercy de voir cela s’en aller sans combattre.
Le plan de soutien français
Concrètement, le chef de l’État a promis un soutien « massif. » Sans avancer de chiffres exacts, on sait déjà que cela représente 3 milliards en allègements de cotisations sociales pour les PME ainsi que l’injection de plusieurs autres milliards pour des secteurs en danger, ce qui alourdira la dette française.
Emmanuel Macron doit également rencontrer les dirigeants de Renault qui prévoient un plan d’économie de 2 milliards et à qui le gouvernement est prêt à garantir un prêt de 5 milliards.
Enfin, on sait que le couple franco-allemand souhaite créer une aide européenne, une dette supranationale, pour soutenir les pays.