Prêt garanti, un gouffre financier pour l’Etat

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Pour lutter contre les faillites en série et les trésoreries en déficit, l’Etat français a déployé les grands moyens au début de l’année.

Il a ainsi proposé, aux entreprises dans le besoin, sa garantie en cas de crédit, ce qu’on appelle le prêt garanti. Ce mode de financement a rencontré un vif succès puisque le montant total des crédits contractés s’élèvent à pas moins de 110 milliards d’euros réparti dans des dizaines de milliers d’entreprises. La question se pose : ce montant sera-t-il finalement remboursé ou restera-t-il à charge de l’Etat et donc du contribuable ?

De nombreuses entreprises jouent le jeu et souhaitent clairement rembourser. Mais encore faut-il qu’elles aient le flux de trésorerie nécessaire pour y arriver et cela est loin d’être gagné !

L’Etat s’est porté garant de prêts, mais jusqu’où iront les débiteurs dans leurs remboursements ?

En réalité, une bonne part des chefs d’entreprise réalisent qu’il leur sera difficile de rembourser facilement avec une situation qui perdure plus que prévu et plus longtemps que ne le prévoyait le mécanisme.

Rembourser des mensualités exigent d’avoir un chiffre d’affaires, or à ce jour, bon nombre d’entreprises n’ont toujours pas retrouvé un chiffres d’affaires suffisant que pour rembourser ou même des rentrées tout court. Par exemple, les entreprises liées au tourisme n’ont toujours pas redémarré.

Outre le simple fait de rembourser un prêt, d’autres questions posent question. Celle de la possibilité d’un report de remboursement, par exemple. Et pour ceux qui n’ont pas encore contracté de prêt, l’éventuel taux auquel ils devront rembourser.

Ce problème, Bercy en est au courant. Et il semble légitime qu’une adaptation du modèle survienne et une possible aide supplémentaire soit accordée.