Première destination touristique mondiale, la France voit le tourisme tirer la langue. Il en va de même pour l’automobile qui a du mal à redémarrer dans une conjoncture actuelle. Aujourd’hui, c’est au tour du secteur aéronautique d’appeler l’Etat à la rescousse.
Un énième secteur en crise
Suite à l’arrêt quasi-total de l’économie française, de nombreuses entreprises tirent la langue. Le secteur de l’aéronautique n’y échappe pas. Plusieurs compagnies aériennes ont déjà annoncé des plans de restructuration ou d’économie si ce n’est de mettre la clé sous la porte.
Ainsi, Ryanair demande à ses employés de sacrifier 10 à 20 % de leur salaire. Chez British Airways et Lufthansa, les pilotes sont prêts à diminuer temporairement leur salaire pour aider leurs entreprises.
En Belgique, Swissport, gestionnaire du principal aéroport, vient de se déclarer en redressement judiciaire.
La France devrait venir au secours
Dans les prochaines heures, voire jours, le gouvernement devrait annoncer un vaste plan d’aide au secteur aéronautique. Le montant rapporté par plusieurs médias avoisinerait les 10 milliards d’euros pour sauver la filière.
Un montant qui devrait aider à sauvegarder quelque 200.000 emplois dans la filière, dont les 47.000 employés d’Airbus.
Les 10 milliards d’euros prendront sans doute plusieurs formes dont des aides directes à l’emploi, le soutien au chômage temporaire, mais aussi des garanties bancaires, des subsides pour la recherche, etc.
De plus, l’Armée française pourrait passer plusieurs grosses commandes pour accélérer le renouvellement de sa flotte aérienne et ainsi remplir les carnets de commande.
Enfin, un fonds d’investissement regroupant l’Etat et les grandes entreprises verrait le jour afin de soutenir les sous-traitants et les emplois indirects.