Un climat d’incertitude n’est jamais optimal pour le développement de l’économie. Dans le contexte présent, la portée est telle qu’elle peut s’attaquer à la valeur même des habitations. Les visites de biens sont suspendues et le marché est à l’arrêt. Mais cela conduira-t-il à une crise du marché immobilier pour autant ?
La RICS met en garde
La RICS, une organisation professionnelle de l’immobilier met en avant un risque de détérioration du marché. Cela implique une baisse des loyers et des prix de vente. Elle tire cette conclusion de la baisse de confiance marquée tant chez les propriétaires / investisseurs que chez les locataires.
Ainsi, l’indice de confiance des locataires, le OSI, a chuté de 28 points en moyenne dans les pays sondés. Cette baisse est présente dans 33 des 34 pays inclus dans l’étude.
Idem chez les investisseurs pour qui l’indice de confiance, l’ISI, a chuté de 24 points.
Des deux côtés ont s’attend à voir une sévère correction du marché entraînée par une perte du pouvoir d’achat, aussi bien en France que dans d’autres pays.
Peut-on réellement généraliser ?
Un indice reste un indicateur et tant que la baisse n’est pas constatée, difficile de dire qu’une crise immobilière aura lieu. Néanmoins, il faut rester prudent.
Pour autant, certains autres indices se révèlent intéressants et doivent être également surveillés. C’est le cas de l’augmentation de l’épargne des Français. Celle-ci a augmenté de près de 60 milliards depuis le début du confinement. Une situation qui caché cependant une réalité fort disparate.
Par ailleurs, les agents immobiliers constatent un rush vers certains biens, maisons et villas, ainsi que sur certaines zones, délaissant d’autres quartiers. Le confinement a fait réaliser à de nombreuses personnes qu’un jardin était une nécessité plus qu’un luxe. Tout comme il a prouvé que le télétravail était possible et qu’on pouvait se permettre d’acheter à l’écart des métropoles pour bénéficier de surfaces habitables plus grandes et moins chères.